Paris, octobre 1956. Pierre M..., 26 ans, célibataire attaché — sans en être amoureux — à une « petite copine », est — depuis six mois — ingénieur dans une entreprise de travaux publics. À partir d’un événement ordinaire, il découvre que sa nouvelle vie n’a eu que la consistance du vide. Seul le travail le relie à un réel inégal : celui de son chantier, qu’il préfère au réel des bureaux d’études. C’est aussi — et surtout — une réalité humaine différente de celle qu’il retrouve lorsqu’il est libre de disposer de son temps et de lui-même. Il ne s’agit pas exactement pour lui de conquérir une liberté particulière, mais de savoir à quoi l’employer. En l’espace de trois semaines, sa vie professionnelle et les événements de la plus grave crise internationale (capture de Ben Bella, Hongrie, Suez) que le monde ait connue depuis la Deuxième Guerre mondiale, vont commencer à « intégrer » sa vie affective, sociale, sentimentale... 349 jours est, à la fois, étroitement imbriqués, le roman d’un homme et la chronique d’une époque. Transposée en 1976, sa trame n’en serait pas fondamentalement modifiée.