En 1905, un jeune homme de quinze ans contemple une carte de l’est de la France, posée avec soin sur un pupitre en bois. Imaginant une invasion du territoire français par les Allemands, il fait, à l’époque, le récit de cette campagne, et nous apprenons ainsi qu’un certain de Gaulle boute avec succès l’ennemi hors de France. Le culte que voue déjà le jeune de Gaulle à la Patrie, le mène vers le métier des armes. Toute sa vie restera marquée par son comportement de “soldat”. De Saint-Cyr à la France Libre, Charles de Gaulle vit, pense, et agit dans le cadre d’une armée forte, d’une armée sortie victorieuse de la Grande Guerre. En 1940, avec son appel, l’officier “rebelle” insuffle cet esprit de Défense, qui conduira le pays à la victoire sur l’oppresseur. Le temps de publier les deux premiers tomes de ses “Mémoires de guerre”, et l’Officier remonte sur scène à la tête de l’État. La Constitution de la Cinquième République fait de lui le chef des Armées, et c’est souvent en tant que tel qu’il gouverne, qu’il inspecte, qu’il paraît en uniforme, en public ou à la télévision, pour abattre les barricades, ou pour mettre le putsch en échec. Président de la République, mais avant tout officier, Charles de Gaulle donne à la France la liberté et l’indépendance en instituant la force de dissuasion, fondement du concept de Défense français.