Ces notes, rédigées au jour le jour pendant les événements de mai et juin, ne prétendent pas être une analyse politique de la révolte des jeunes intellectuels, ni une réflexion chrétienne exhaustive sur l’explosion de mai. Encore moins une thèse, ou un récit historique. Elles ne sont que témoignages ; limitées comme tout témoignage, et subjectives comme lui. Pour celui qui a vécu, en pleine vie étudiante, à Paris, jour et nuit, les divers épisodes de la crise, les notes qu’il rédige chaque soir sont des bouts de vie, des bribes de vérité. Tout engagé qu’il est, avec tous, dans les événements, dans l’impossibilité de dire sur quoi demain ils déboucheront, il ne peut être qu’hésitant. Ce qu’il écrit, s’inscrit modestement dans le cadre de ce dialogue intérieur que l’homme qui s’interroge sur son destin poursuit en permanence avec lui-même. Afin de voir clair davantage en lui.