Cet "attaché" qui nous divertit, aurait fait la joie d'un Courteline, mais Maurice Cluzeau, dans un domaine bien à lui, aperçoit ce qu'il ne faut pas craindre d'appeler : la poésie de l'hésitation et des craintes délicieuses, qui font tournoyer jusqu'aux lapins de garenne limousine. Il s'agit du jeune homme incertain, qui tient son charme singulier de ses propres balancements, et joue à cache-cache avec le destin, le grand patron, en se blottissant de table en table. Mais les tourelles de dossiers se renversent, et non plus à la septième fois. Et tout cela est écrit d'un style jaillissant, vif et dru, qui jamais ne pèse et, souvent, va loin, en peu de traits.