De la page une à la dernière, Djamila et son frère Eblis se livrent ou assistent à de nombreuses expériences sans jamais éprouver de satiété ou d’ennui. Et, pour les suivre au long de ces pages brûlantes, il faut du souffle. L’auteur, nous entraînant dans un sillage qui vient tout droit du cœur de ses sens, nous emmène dans un bouillonnement de sensualité exacerbée vers des rivages inimaginables avant son livre. En réaction contre le style habituel des livres dits « érotiques », l’auteur s’exprime dans un langage personnel, extrêmement concret et vivant, éclatant de vigueur, imagé par les expression les plus dévergondées possibles, libéré de toutes contraintes. À part les Onze mille verges, je ne vois pas quel livre pourrait soutenir la comparaison avec Djamila ou l’épine d’Éros. Il y a eu de bons livres « érotiques », il n’y en a pas qui provoque le lecteur à un tel degré d’intensité comme celui-là. Notre auteur, Monika Ulke, est une vraie femme. Elle va jusqu’au bout du langage érographique. Extraordinaire, sa liberté l’est vraiment. Pour Monika ULKE un chat est, comme par hasard, un chat. Et après ?