La biosophie est la révolution copernicienne de la philosophie du XXIe siècle. Comme la raison de Copernic, la pensée de Giordano Bruno et l’observation de Galilée ont obligé les philosophes à intégrer les connaissances de la physique. La biosophie veut y ajouter les connaissances révolutionnaires de la biologie.
Le philosophe étudie l’âme et l’esprit. Le biologiste étudie le corps et sa chair vivante. Le biosophe, qui est à la fois biologiste et philosophe, étudie l’âme charnelle et la chair spirituelle. Il pense l’être global. La biosophie est donc la philosophie contemporaine qui s’engage à identifier toutes les activités de la chair, qui permettent l’émergence de l’esprit.
La biosophie s’émancipe de la théologie et développe les bases d’une spiritualité naturelle, qui place l’humain au sein de la nature maternelle qui l’a enfanté. Elle reconnaît l’écologie comme seule politique unifiante, et l’ensemble de la culture humaine comme liturgie vivante.


Né en 1954 dans les parfums de la garrigue provençale, Bernard Delor commence ses études de biologie à la faculté de Montpellier en 1972 – L’an I de l’ère écologique selon Edgar Morin. En 1977, après avoir terminé ses études, il se présente aux élections municipales de Montpellier, sur la liste écologiste. Puis l’enseignement de la biologie et le théâtre le conduisent à penser les relations entre corps et esprit, le ramenant à la philosophie. Mais la philosophie traditionnelle, qui néglige les connaissances de la biologie au sujet de l’activité du corps pensant, ne le satisfait pas. Il lui faut donc décloisonner et fusionner ces deux disciplines, pour fonder la biosophie.