À côté des grands ensembles structurés comme des nations et des regroupements régionaux de pays industrialisés, le monde arabe, comme le reste des pays du tiers monde, se trouve divisé, désuni et dominé. La division internationale actuelle du travail est défavorable aux pays en voie de développement et contribue à aggraver leur dépendance. C’est dans ce contexte théorique et pratique des relations économique internationales que le problème de l’intégration économique régionale arabe a été abordé dans cet ouvrage. L’examen des structures économiques de l’Ensemble Arabe et des différentes tentatives d’intégration régionale de 1950 à nos jours permet de voir les faiblesses et les points de force du monde arabe. Les potentialités de celui-ci sont fabuleuses. Des mesures fondées sur des formes de développement autocentré des forces productives et tendant à l’intégration régionale, peuvent corriger les déséquilibres structurels actuels, garantir la création de complémentarités économiques et lisser des liens d’indépendance dans l’espace régional. En ce qui concerne les perspectives, le monde arabe évoluera vers une des quatre voies possibles suivantes : perspectives par prolongement de la situation actuelle ; réorganisation politique et économique de la région sous la houlette des États-Unis ; perspectives révolutionnaires résultant de l’aggravation des contradictions économiques, sociales et politiques ; perspectives de développement collectif autocentré. Face à la complexité de ces problèmes, l’auteur propose des éléments d’une stratégie de transformations structurelles des économies arabes. Cette stratégie de développement économique et social doit recouvrir un nouveau type de croissance accélérée basé sur de nouvelles considérations et déboucher sur une nouvelle spécialisation internationale. Ceci pourrait être le prélude d’un nouvel ordre économique international. Le monde arabe pourrait bien cesser d’être un enjeu et prendre son destin en main.