Rencontre des religions, des traditions, des cultures : avec l’instauration du dialogue apparaît le problème du sens ; celui que chacun donne à la destinée de l’homme, de l’idée qu’il se fait de la vie, de l’absolu, de son Dieu… ou de ce qui en tient lieu. L’idée d’un minimum de cohérence des idées est alors souhaitable pour que le dialogue puisse se construire, se poursuivre avec une vision commune, pour le moins une visée « unifiante » de l’avenir. Ce développement sur la problématique de « la rencontre » a recours à l’imaginaire ; il repose sur le choix d’un modèle de cohérence religieuse, d’une métaphore, d’une image qui pourrait être, aussi, ébauche de réflexion religieuse sur la cohérence du monde ; métaphore connue, mythique et présente dans l’esprit de l’humanité depuis la nuit des temps : la montagne, avec son sommet perdu très haut dans les nuées, et ses sentiers d’approche où cheminent les hommes : des voies différentes qui rendent compte de la diversité des cultures, de leurs développements différenciés, de la pluralité et des problèmes qui se posent à l’échelle du monde et de l’humanité. Des voies qui convergent vers un même sommet avec l’inévitable phénomène de rapprochement qui en résulte, et qui entre aujourd’hui dans l’histoire : les distances sont abolies, et se pose le problème de la cohabitation, d’une nouvelle intimité où l’on ne peut pas ne pas comparer les religions, les modes de vie, les développements, les morales, découvrir les injustices. Une ascension, ensemble, qui pourrait représenter l’un de ces projets collectifs dont l’homme moderne a besoin et qu’il recherche plus ou moins confusément. Une marche qui permettrait de retrouver les valeurs éternelles.