Dans un monde marqué par les accélérations historiques, les crises identitaires, sociales et culturelles, l’individu, la famille, l’institution sont confrontés à la montée des tensions, des rejets de l’autre, voire des affrontements ouverts. Au sein de la famille, les conflits entre parents et enfants, présentent des situations d’urgence appelant une intervention rapide et un accompagnement à long terme visant l’évolution des conduites personnelles. Dans toute activité éducative ou thérapeutique, la recherche d’un autre mode d’expression que l’action de la force est l’objectif constant. Mais la prise en charge a aussi ses revers à travers la violence dite et non-dite de l’institution, voire du thérapeute. Les violences sociales actuelles prennent-elles leur essor dans l’effet d’une rationalité instrumentale envahissante ? La violence associée au rôle masculin prend-elle sa source dans la construction de l’identité sexuelle ? À partir d’études de cas, les auteurs présentent notamment les défenses perverses, l’effet psychique des traumas et leur traitement, ainsi que l’aide à apporter aux parents maltraitants. Inventer de nouveaux dispositifs, pour penser et transformer les violences, apparaît comme une nécessité urgente afin de répondre à l’ampleur du phénomène.