Dans une popote d’Algérie, un officier d’action psychologique en mission d’information tient à ses camarades des propos inattendus et scandaleux. Il raconte sa vie. Du lycée à Saint-Cyr, du Maroc en Allemagne, de l’Indochine aux garnisons métropolitaines, elle se donnerait pour exemplaire des traditionnelles servitude et grandeur militaires si l’ironie et le cynisme du narrateur ne la tournaient en dérision. Les guerres pourrissent, les Héros s’en vont, les Dieux sont morts : il n’y a plus de destin et les relations humaines s’en ressentent. Mais la faillite dépasse de beaucoup l’échec personnel. Il y va d’un ensemble de valeurs que l’un de ceux qu’elles exaltaient par vocation bafoue, peut-être par désespoir, en faisant du nihilisme résignation. Car toute parodie est ambiguë.