Natalia Ginzburg (1916-1991) occupe une place centrale dans la littérature italienne de l’après-guerre. Épouse de l’écrivain Leone Ginzburg, tué dans les prisons fascistes en 1944, auteure de romans, de pièces de théâtre et d’essais, traductrice de Proust et de Flaubert, éditrice chez Einaudi, elle écrit son premier roman en 1942. Quand en 1961 paraît son quatrième roman, Les Voix du soir, presque dix ans après Tous nos hiers, Italo Calvino lui dit dans une lettre : «C’est le plus beau roman que tu aies écrit.» En 1963, elle gagne le prix Strega pour Les Mots de la tribu.