Le professeur Maurice Rapin a été l’un des premiers médecins hospitaliers à vivre l’aventure de la réanimation, à consacrer — depuis son internat au début des années cinquante — sa carrière à l’application des méthodes de réanimation. Élève de Pierre Mollaret et de Jean Hamburger, disciple du « Club des Treize », Maurice Rapin appartient à cette poignée d’hommes qui ont acquis, jour après jour, la maîtrise des mécanismes secrets, enfouis, de notre organisme. Il raconte ce travail acharné, ce combat incertain, parfois ingrat, qui exige une vigilance de tous les instants et une lucidité bienveillante à l’égard de la condition humaine. Ainsi, les médecins réanimateurs ont-ils fait reculer les limites de la mort... De tout temps, à travers les mythes d’Orphée, de Don Juan ou de Faust, l’homme s’est colleté avec la mort et a exprimé son désir de triompher d’elle. La révolution thérapeutique du milieu de notre siècle a inscrit ce vieux rêve dans les faits. Sans être l’extrême-onction de la médecine, la réanimation peut, aujourd’hui, empêcher certaines morts indues. Elle est l’aboutissement le plus spectaculaire — mais non le seul — de l’évolution de la médecine depuis deux siècles. Avec passion et clarté, le professeur Maurice Rapin s’est attaché à expliquer, à décrire les véritables missions et les conquêtes de la réanimation. Cet humaniste parle de son métier sans fard et rétablit, dans ce domaine, quelques vérités bienvenues. Le professeur Rapin dissipe les malentendus et les préjugés nés de l’ignorance. Son ouvrage développe, loin des idées gadgets et des clichés à la mode, une réflexion grave sur le pouvoir de guérir, de maintenir la vie.