Le 9 septembre 1941, deux cents Français, évadés des oflags et des stalags vers la Lituanie, débarquaient à Glasgow pour rejoindre les Forces Françaises Libres. Ils avaient suivi — en U.R.S.S. — un long itinéraire, de prisons en camps d’internement, jusqu’à leur embarquement à Arkhangelsk pour la Grande-Bretagne via le Spitzberg. L’auteur était l’un de ces Français. Il raconte les aventures de ce groupe d’évadés, pris dans l’engrenage de la machine pénitentiaire soviétique. Volontaire, envoyé en mission en France depuis Londres, en janvier 1942, il connaîtra à nouveau la prison à Marseille, et à Castres dont il s’évadera, puis le camp de Miranda de Ebro. Revenu une nouvelle fois en France, comme chef de centre d’Antenne, il sera pris par la Gestapo, enfermé au fort du Hà et condamné à mort. Ce livre, écrit après que le temps ait laissé se décanter les rancœurs et la colère, est autant un plaidoyer contre les atteintes à la liberté et à la dignité de l’homme, qu’un passionnant récit d’aventures.