Le bonheur est pour les imbéciles. On prête cet aphorisme à Malraux et la formule est à la mode. Réalisme ou conception décadente du bonheur et de l’intelligence ? Repus, béat, assuré et stable, un tel bonheur ne peut être qu’illusion sans grand attrait. Mais, qu’est-ce qu’une intelligence qui se désintéresse de la quête fondamentale de l’Homme ? Quelle est cette quête qui le dynamise, quel est ce désir ? Quelle est la direction du plus grand épanouissement de soi ? L’intelligence doit bien avoir quelque chose à dire. A partir de son expérience médicale et personnelle, de ses connaissances en neurologie comme en psychopathologie, le professeur D. Laplane recherche des éléments de réponse. En se basant sur eux, il propose son opinion sur la plupart des problèmes éthiques contemporains : l’éducation, l’euthanasie, l’amour, la sexualité, l’avortement, la peine de mort... et même la politique. Mais pour fonder les exigences inéluctables que sont l’égalité et la dignité de tous les hommes, l’auteur est entraîné au-delà de l’homme lui-même.