S'il entame des études de commerce afin de contenter ses parents, le coeur de Joaquim Diaz penche tout de même fortement vers son amour de jeunesse : la bande dessinée. Lecteur avide de comics, il en garde un goût marqué pour les scènes d'action, les mises en scène dignes du 7e Art et les êtres aux pouvoirs paranormaux. Ami de longue date de Guillaume Bianco, il suit ce dernier sur les bancs du studio Gottferdom, et réalise ainsi ses premières histoires courtes dans le Lanfeust Mag : « Captain Perfect », des strips humoristiques, parfois écrits par Bianco, tournant le genre super-héroïque en dérision. Remarqué par la profession, il entame alors deux tomes de « Jerry Mail ». Deux albums qui le voient affiner son style, infuser du réalisme brut dans son approche américaine, pour un résultat assez unique en son genre. Maître de l'ellipse et du stop motion en bande dessinée, Joaquim Diaz a mis longtemps à revenir à son medium préféré. C'est que, perfectionniste insatiable, il souhaitait que son « Harden », publié aux Éditions du Lombard, soit le chef d'oeuvre dont il a rêvé depuis les premières lectures de maîtres tels que Darrow, Buscema ou Charest. Avant de remettre la barre encore un peu plus haut, toujours...