Né à Paris en 1964, Pierre Boisserie mettra trente-cinq ans pour arriver à la bande dessinée. Un parcours commencé avec ‘Fripounet et Fripounette', qu'il achète à la sortie de l'église, puis ‘Le Journal de Tintin' de la glorieuse époque Greg, jusqu'au coup de tonnerre de 1977 lorsqu'il découvre, en colonie de vacances, le numéro 92 de ‘Strange', qui traîne sur un lit. Jack Kirby, Gil Kane et Gene Colan laissent entrevoir à ce grand échalas des mondes extraordinaires où peut bouillonner son imaginaire débordant.Sur les conseils avisés de ses excellents parents, c'est pourtant vers la kinésithérapie qu'il s'oriente. Un métier qui occupera quinze années de sa vie, pendant lesquelles il trouve quand même le temps de se marier et de faire des enfants (des filles de préférence).C'est au Festival BD Buc dont il est l'un des organisateurs, qu'il rencontre Éric Stalner en 1995. Une improbable sympathie lie immédiatement ces deux futurs chauves, ce qui aura pour conséquence la naissance de la famille Cazenac ("La croix de Cazenac", Dargaud) en 1999.Après six années passées à développer une agréable schizophrénie en pratiquant ses deux arts en parallèle – ou en série, c'est selon –, il abandonne la kinésithérapie l'année de ses 40 ans pour se consacrer uniquement à l'écriture de BD réalistes et d'aventures.Depuis, le tandem Boisserie-Stalner ne cesse de développer de nombreux projets ("Voyageur" et "Flor de Luna", tous deux parus aux éditions Glénat) en plus de leurs propres séries, car le bonheur de travailler ensemble reste intact.En 2009, il adapte en bande dessinée "Loup" (12bis), un ouvrage de Nicolas Vanier. Cette année-là, il se consacre plus particulièrement à "Voyageur" (Glénat), série dont il termine le deuxième cycle ("Présent") avec trois albums mis en images par Marc Bourgne. Il prépare également le cycle suivant ("Passé"), pour lequel il fait appel à quatre dessinateurs – Lucien Rollin (2010), Siro (2010), Éric Lambert (2010) et Éric Liberge (2011) – qu'il convie à un voyage dans le temps, à travers le Moyen Âge, l'Antiquité ou l'occupation nazie.En 2010 sort la dernière intégrale de la série phare qu'il a lancée avec Stalner, "La croix de Cazenac" (Dargaud). La même année, il écrit le quatrième tome de "Dantès" (Dargaud, avec Erik Juszezak), BD qui flirte avec le monde de l'économie et des traders ; le deuxième épisode de "Robin"(12bis, avec Héloret) ; ainsi que le dernier tome du "Temps des cités" (12bis, avec Frédéric Ploquin). Avec le même Ploquin, il participe également aux très politiques "La Droite !Petites trahisons entre amis" (2010, 12bis) et "La Gauche. Primaires academy" (2011, 12bis).En 2013, toujours accompagné par le dessinateur Erik Juszezak, il commence la saison 2 de "Dantès" (tomes 6 et 7, Dargaud), puis la saison 3 (tomes 8 à 10, Dargaud). L'année suivante, il se lance dans une nouvelle série avec Philippe Guillaume, "La banque" (Dargaud, 2014), mise en images par Julien Maffre (tomes 1 et 2) et Malo Kerfriden (tomes 3 et 4, 2015). Passionné de sport, il travaille également, avec Georges Abolin ("Où le regard ne porte pas", 2004, Dargaud), sur une série qui se passe dans le monde du surf : "Patxi Babel" (2 tomes, Dargaud).En 2016, il sort avec Bara "Le Concile des arbres", un polar fantastique.Quand il n'écrit pas, Pierre Boisserie aime regarder ses filles grandir, jouer de la basse, lire des gros livres et boire des mojitos avec ses amis, le tout en musique.