« J’étais né au printemps de l’année 1957. Tous mes ancêtres avaient exercé le métier de tailleur. Mon grand-père avait onze frères et sœurs, ma grand-mère en avait seize. Mon père avait passé les années de la Seconde Guerre mondiale en étant affecté à une unité de SFO ("service de force obligatoire"). Quant à ma mère, elle avait dû travailler en même temps en Autriche dans un camp de travail forcé. Ils ont tous les deux survécu à ces souffrances sans toutefois aborder ce sujet. Ils m’en ont parlé la première fois le premier jour de la Guerre des Six Jours, quand j’avais dix ans. C’est alors que j’ai appris que nous étions tous des Juifs. Je devais d’abord apprendre le métier de tailleur et c’ait seulement après qu’on m’a laissé de demander mon inscription à la faculté de droit. Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai travaillé comme conseiller juridique en entreprise auprès d’une usine de confection; ce qui m’a également permis de faire mes premières armes comme journaliste en début de carrière. Après la destruction du rideau de fer, j’ai ouvert un cabinet d’avocat. Quelque temps après, j’étais élu, pour quelques années, président de l’Association culturelle des Juifs hongrois. Après plusieurs décennies de silence comme écrivain, je me suis remis à écrire. J’ai écrit quelques histoires que ma famille avait passées sous silence. Celles-ci étaient devenues plus tard des chapitres de mon premier livre. Le roman en question était publié à en 2012 l’occasion de la Semaine du Livre de Budapest. Depuis ce temps-là, sept livres de ma plume étaient publiés en Hongrie en langue hongroise, deux en Espagne, traduits en espagnol et un en Italie, traduit en italien. »