L'insolente impunité des responsables du massacre des prisonniers politiques iraniens en 1988 doit être mise au cur du débat public international. Impunité d'autant plus insolente que ceux qui ont commis cetabominable crime de masse non seulement bravent aujourd'hui les victimes, mais narguent la communauté internationale en accédant aux échelons les plus hauts du pouvoir iranien, perpétuant ainsi leur culture de la terreur. Le silence complice des gouvernements occidentaux, qui ont refusé de demander des comptes à leurs interlocuteurs iraniens au sujet d'un crime international contre l'humanité de très grande ampleur, est une faute morale qui doit être réparée. Elle heurte la conscience universelle et prolonge la souffrance des familles et favorise l'institutionnalisation d'une culture d'impunité au plus haut niveau de l'État iranien.