Née le 13 juillet 1938 à Cap-Rouge, Micheline Sainte-Marie part vivre à Montréal dès la fin du secondaire, notamment pour faire des études en bibliothéconomie et en philosophie. Elle publie dans des journaux étudiants, côtoie peintres et sculpteurs, participe aux premières Rencontres des poètes francophones et anglophones. En 1958, elle fonde avec Diane Pelletier les Éditions Quartz où, la même année, elle publie un premier recueil, Les poèmes de la Sommeillante. Un second recueil, Éveil de l’oeil, lui vaut une bourse en création littéraire du Conseil des arts du Canada en 1960. Divers extraits sont publiés de 1959 à 1961 dans Le Devoir et Le Périscope, mais le recueil entier ne sera publié qu’en 1986 par Les Herbes rouges. Grâce au secrétariat volant et à l’enseignement, Micheline Sainte-Marie voyage dans diverses régions d’Amérique et d’Europe, tout en poursuivant des études et des recherches en linguistique. Elle s’intéresse, entre autres, à la langue et aux codes, à la communication animale, au style et à l’analyse automatisée, à l’art et au non-verbal, aux liens entre langage et santé mentale et à la physiologie de la création. Linguiste, elle enseigne pendant une quinzaine d’années avant de se consacrer à la traduction, à Montréal, Toronto et Vancouver.