1702 : la révolte éclate dans les Cévennes ; c’est le soulèvement général de tous les paysans qui veulent sauvegarder leur foi. Face à leur roi, face aux gouverneurs du Languedoc, à leurs bataillons de Dragons, ces poignées d’hérétiques, ces Camisards qui ne possèdent que leur Bible et leur chemise, quittent les champs et les mas, pour se lancer, qui à travers la montagne, qui dans la plaine maritime ou dans les garrigues, pour saccager, incendier, tuer tout ce qui est catholique. C’est le début des hordes sanglantes, le début d’une horrible guérilla qui durera deux ans. Parmi eux, une femme. Fille d’un modeste seigneur huguenot, Tiphaine de Peyremale, guidée par un sentiment de vengeance, conduira sa troupe de victoire en victoire, jusqu’au moment où, trahie par l’un des siens, elle échouera dans une prison de Nîmes. Évadée grâce au concours d’un gentilhomme catholique, transférée à Paris pour être placée sous la garde d’un cardinal, la jeune femme sera tentée de renoncer à ses croyances, pour s’abandonner à la douceur d’une vie facile. Rien pourtant, pas même l’amour, ne la fera céder, et elle repartira dans les Cévennes, livrer l’ultime combat des Camisards.