La littérature garde-t-elle encore pertinence pour dire ce quiconditionne notre vie au présent ?
Et, quand nous nous saisissons de ce qui conditionne l’activitéet l’échange, dans ses hiérarchies, dans ses symboliques, dans sesloisirs et ses conditionnements (du maître-nageur au rédacteurfunéraire, du libraire à l’alpiniste, en passant par le notaire etle directeur des ressources humaines), gardons-nous prérogative durire, de la critique, de la tendresse aussi (est-elle possiblequand on accueille ici son boucher) ?
J’étais très fier, en lançant ce projet publie.net, qu’EricChevillard veuille bien me confier ces trois textes de fiction, qui sont chacuncomme des incises ou développement d’univers développés dans sesromans, et jouant par exemple de la forme radiophonique,« l’entretien avec l’auteur », pour ouvrir un nouvelespace entre l’invention du roman et ses arcanes ou ses caves.
Depuis l’installation sur publie.net de Si la main droite del’écrivain était un crabe, il s’est passé un événement detaille : l’autofictif, le blog qu’entretientquotidiennement Eric Chevillard, est devenu une référence del’écriture de fiction sur le Net. Une forme fixe, en triptyque. Unemise en abîme de l’écriture elle-même. Une convocation du concret,et, dans la politesse du texte, qui se contente de sourire, enarrière donc, un rire immense, sardonique, presque L’homme quirit de Victor Hugo, douleur comprise. Je ne sais pas ce quepourra devenir l’autofictif, s’il pourra se rassembler, seréorganiser en livre. Ou seulement continuer de nous accompagner, ànotre porte virtuelle, comme labyrinthe offert. Mais c’est lapreuve, et une seule est suffisante, de la pertinence d’Internetaussi pour l’imaginaire. L’écran comme lieu de fiction, maisfiction en mouvement, en développement permanent, inarrêtable.
Alors non pas 36 métiers, comme dans l’expression populaireil a fait 36 métiers, mais 28 exactement. Sauf que choisisdans les noeuds les plus névralgiques de ce qui fait la ville, etnous dedans.
Dans la zone d’activité, à ma connaissance, est ledernier texte publié par Eric Chevillard avant la naissance dublog. Alors le fantastique est tout près, et cet étrange sourirequi déstabilise le plus élémentaire, le plus familier. Il s’agitd’une commande venue d’abord de gens de la typographie, de laréalisation d’objets livres. La preuve du succès, c’est qu’il n’estdéjà plus disponible. Conservez le vôtre, si vous avez la chance(on est quelques-uns comme ça), à avoir pu se le procurer. Un bravospécial à Fanette Mellier, et que la mise en ligne de cetexte soit une invitation à tous pour suivre la suite, de soncôté...
Et merci, Eric, d’autoriser ici cette déstabilisation douce dufamilier à se prolonger sur Internet.
On trouvera ici, et ici, et ici, et ici,, et ici, et icides extraits : partezen chasse. Pour cela, et comme cela, via le buzz Internet,que les 1000 exemplaires se sont envolés si vite. Sinon, vousimprimez le feuilletoir ci-dessus, et vous remplissez les pagesblanches (solution fournie via téléchargement intégral).
Il y a le mathématicien, l’homme des ressources humaines,l’ophtalmologue, le brancardier, le chargé de communication, lemaître-nageur. Le notaire, la caissière, l’huissier, le pape. C’esttoute la ville qui devient page fantastique, mouvante.
Et tout le reste de ce qui concerne Eric sur Chevillard, le site (webmaster Even Doualin), et surle site des Editions Argol.
Et que la littérature soit aussi pur plaisir, championsceux qui y arrivent. Avec petite fierté aussi que, certainement, cetexte n’aurait pu être écrit par quelqu’un qui ne vit pas enprovince !
Editeur : publie.net
Publication : 21 septembre 2008
Edition : 1ère édition
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Livre numérique eBook [Mobi/Kindle + ePub + WEB]
Contenu(s) : Mobi/Kindle, ePub, WEB
Protection(s) : Aucune (Mobi/Kindle), Aucune (ePub), DRM (WEB)
Taille(s) : 1,29 Mo (Mobi/Kindle), 555 ko (ePub), 1 octet (WEB)
Langue(s) : Français
Code(s) CLIL : 3666
EAN13 Livre numérique eBook [Mobi/Kindle + ePub + WEB] : 9782814501362
Nicolas Kluger, Alexandra RAILLAN
14,99 € 7,99 €