Résumé
C’est l’âge d’or de la “ville heureuse” que ressuscite Marcel Brion. La vie à Vienne est alors une fête perpétuelle : le Viennois aime passionnément tous les spectacles. La musique, depuis les gémissements de l’orgue de Barbarie jusqu’à la maîtrise de la Hofmusikkapelle, des claires guinguettes de banlieue au cadre fastueux de l’opéra. Le théâtre aussi : théâtre dans la vie puisqu’il faut donner l’apparence d’une entière félicité, se créer l’illusion du bonheur, mais aussi la vie au théâtre puisque, plusieurs fois par semaine, le Viennois va chercher sur la scène l’illusion du vrai, mais d’une vérité parée d’un peu de féerie. Tout cela n’est rien sans la danse : vivre pour danser, mourir à force de danser, le Viennois ne pense guère à autre chose. Et de toutes les danses, la valse. La valse, en effet, c’est la danse vertigineuse, l’envol poétique, la griserie qui fait tout oublier. La valse, le violon, Strauss... D’une « fête à l’autre, le spectacle est dans la rue et sur le Prater où se pressent les Viennois, toujours à la recherche de la surprise, immenses kermesses de Sainte-Anne ou de Sainte-Brigitte, relève de la garde, parade du bétail qu’on conduit à l’abattoir, ménageries, illusionnistes et bateleurs, rien ne rebutait les habitants de Vienne, ville femme, capricieuse et volage. Dans les coulisses s’écrit l’histoire de Joseph II à Metternich, nous assistons à l’avènement de la bourgeoisie : c’est le règne de M. Biedermeier, qui ne rêve que d’une paix rose et dorée. Mais le rêve est interrompu : 1848, c’est la fin d’une “belle époque”.
Auteur
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Marcel Brion est né à Marseille en 1895, d’une famille mi-provençale, mi-irlandaise, ce double héritage culturel explique sans nul doute son goût du voyage. Il s’intéresse à toutes les cultures, comme le révèlent ses travaux sur la civilisation méditerranéenne (Laurent le Magnifique, Léonard de Vinci), et sur les cultures celte et germanique (avec notamment son étude sur le romantisme allemand L’Allemagne romantique, 4 vol., Goethe, Schumann, la Peinture romantique). Critique littéraire, il fonde Les Cahiers du Sud, et écrit dans Les Nouvelles littéraires et Le Monde contribuant à faire connaître les plus grands écrivains étrangers de ce temps : Rilke, Hofmannsthal, Broch, Joyce, Jacobsen, Buzzati, Asturias... Son œuvre de fiction (Les Escales de la haute nuit, Château d’ombres, La Ville de sable, Nous avons traversé la montagne, etc.) témoigne d’un caractère particulier, fantastique et poétique, est reste sans équivalent dans la littérature française. Il est élu à l’Académie française en 1964.
Caractéristiques
Editeur : (Hachette) réédition numérique FeniXX
Publication : 1 janvier 1986
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (PDF)
Taille(s) : 91,2 Mo (PDF)
Code(s) CLIL : 3378, 3377
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782706262067