En 1954, Chanel ouvre à nouveau sa maison de couture. Elle a soixante et onze ans. Pendant dix-sept ans Lilou Marquand va travailler à ses côtés. Tour à tour assistante, collaboratrice, infirmière... elle connut l’exaltation et le découragement, le rire et la révolte, mais la fascination qu’exerçait sur elle “Mademoiselle”, le charme qu’elle dégageait, l’emportèrent toujours. Aujourd’hui, elle rompt un silence de vingt ans. Seule Lilou Marquand, témoin privilégié de la fin de règne de cette impératrice de la mode pouvait faire revivre la vraie Chanel. La couturière impitoyable et géniale fut la dernière aventurière des années folles, mais aussi une vieille dame généreuse et égoïste, têtue et attendrissante, parfois fragile, qui détestait le mensonge mais mentait tout le temps... “Tu verras, après ma mort, je reviendrai te hanter...” répétait-elle, en riant, à Lilou Marquand. On ne résistait pas à “Mademoiselle”. Vous aussi, elle viendra vous hanter, lorsque vous aurez lu ce témoignage complice et chaleureux, tant Chanel était un personnage hors du commun. Inoubliable.