Un cadavre criblé de balles dans l’allée d’un immeuble bourgeois, et les suspects habituels : l’épouse délaissée, l’amant jaloux, une vengeance refroidie… La routine. Mais il y a aussi ces liasses de gros billets qui ont changé de poche sans laisser de trace et l’événement se passe pendant une époque politique troublée alors que la victime s’était présentée aux élections. Ça rallonge la liste.Malgré l’absence de preuve, le vieux commissaire devine vite, bien sûr, mais il laisse ses jeunes inspecteurs patauger dans leur inexpérience. Car cette affaire est de celles qui, souvent au cours de sa carrière, l’ont confronté à un dilemme moral : la justice est juste, mais est-elle équitable ? Le policier choisira-t-il, comme il l’a toujours fait, de ne considérer que la loi et d’appliquer le règlement aveuglément ? Ou suivra-t-il les conseils de ce vieux prêtre qui, lui aussi, en a tant vu : « On ne doit jamais laisser sa conscience abdiquer… La morale ne peut pas se réfugier derrière la hiérarchie… Les ordres reçus ne constituent jamais une exonération… »La piste que suivent ses limiers est probablement fausse, mais si proche de la vraie que le commissaire aurait le choix. Mais, s’il choisissait d’agir « en conscience », ferait-il preuve de force de caractère, ou de faiblesse pour la belle Krisztina ?Vu son âge, cette affaire est peut-être la dernière de sa carrière, alors c’est cette fois-ci ou jamais. Osera-t-il enfin ?