A Fleury VINDRY.

En son sentier pierreux, avec ardeur suivi,
Le Rhône, dont l’élan ne peut être asservi,

Roule son onde impérieuse ;

Dans l’orgueil de sa force irrésistible, il va,
Hanté de l’infini désir dont il rêva,

Du haut de sa source rieuse.

Sous les ciels clairs ou les nuages vagabonds,
Il s’en va d’une course uniforme ou par bonds,

Selon qu’il élargit ses rives,

Ou qu’une gorge étroite, enserrant ses flots lourds,
Semble prendre plaisir à comprimer son cours

Dans l’étau des roches massives.

Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIX^e siècle.