Né à Saintes le 23 avril 1949, François Rivière aborde la BD par des études critiques dans SCHTROUMPF, LES CAHIERS DE LA BANDE DESSINEE et acquiert son premier grade de tintinologue avec sa monographie sur L'école d'Hergé (Glénat,1976). Il se tourne ensuite vers le scénario pour Jean-Claude Floc'h (Albany, PILOTE, 1977).Ses productions dans ce domaine seront multiples, quoique limitées par une importante carrière de romancier et d'essayiste hanté par les littératures populaires anciennes. Alternant romans (depuis Fabrique, Le Seuil, 1977, jusqu'à sa série d'enquêtes du duo d'agents littéraires Monette Odot et Charles Purley à la Librairie des Champs-Elysées, sa trilogie récente Blasphème chez le même éditeur ou sa série policière pour la jeunesse axée sur Jonathan Cap chez Nathan) et biographies ( Agatha Christie au Seuil en 1981,J. M. Barrie, Enid Blyton, Frédéric Dard,etc), François Rivière mène une carrière épisodique de scénariste dilettante dont les oeuvres brillent généralement par leur qualité littéraire.Sa série la plus populaire est assurément constituée par les aventures de Victor Sackville (au Lombard, depuis 1986), écrites en collaboration avec Gabrielle Borile pour le dessinateur Francis Carin.Avec José-Louis Bocquet , il a composé trois enquêtes du Privé d'Hollywood pour Philippe Berthet, réunies en intégrale (Dupuis,1999) et faisant revivre les grandes années de la Mecque du cinéma à l'approche de la Seconde Guerre Mondiale. Il écrira également avec José-Louis Bocquet Le 38° parallèle pour Jean-François Biard (Albin Michel, 1988) et scénarise seul Révélations posthumes pour Andréas (Bédérama, 1980, réédité par Delcourt en 1991).Dans le domaine des adaptations pour la série "BDétectives" des éditions Lefrancq, il s'est tourné vers L'Abbé Brown, de Chesterton, illustré par Yves Urbain (1991), et les personnages d'Agatha Christie, transposés en images par Jean-François Miniac et Frank Leclercq.C'est avec Floc'h qu'il a pu voir se modeler en ligne claire ses thèmes les plus personnels: Blitz (1983), Underground (1996) ou les illustrations de Meurtre en miniature (1994). Une étonnante atmosphère passéiste, anglophile et nourrie de références multiples.