Une petite ville de l’Algérois, dans les années 60. Lallia habite, avec ses parents, une grande maison en face de la mosquée, tout près de l’église, à deux pas de la synagogue et de l’école. Là, sur les bancs, les enfants arabes, juifs et français font bon ménage. Lallia est d’ailleurs amoureuse de René, le fils du juge, de ce René qui, le jour de la fête à la mairie, s’était déguisé en cow-boy... Mais cet équilibre, cette paix ne vont pas durer. Lallia, la narratrice, surprend des changements insensibles, des comportements nouveaux. Les grandes personnes se mettent à parler entre elles, à voix basse. Des rumeurs courent la ville. Quels sont ces « bandits » que certains appellent des « frères » ?... Le drame de Lallia reproduit, en mineur, le grand drame qui se joue entre deux peuples. Mais ce n’est pas un roman de plus sur la guerre d’Algérie. C’est un roman de tendresse et d’amour, malgré la guerre et la haine des hommes.