Paru en 1985 et élu meilleur roman du XXe siècle, Le Jour du meurtre est l'une des œuvres magistrales de la littérature azerbaïdjanaise contemporaine. Suivant la maxime de l’auteur « l’abîme appelle l’abîme », le roman nous emporte dans trois intrigues appartenant à trois périodes distinctes, qui décrivent chacune la ténacité du Mal et la souffrance humaine qu’il engendre.

L’auteur établit des parallèles entre le passé lointain, le passé récent, et les confusions de la période contemporaine des années 1980, et en tire la conclusion que la tragédie du destin des hommes est éternelle. À l’instar de l’œuvre Le Maître et Marguerite de Boulgakov, les forces perverses, causes de la souffrance humaine, sont identifiées, et les malentendus, malaises spirituels et conflits moraux se reflètent dans la tragédie entre l’homme et le monde, l’homme et le temps.

Ce roman, composé en pleine période de confusion politique et sociale, oscille entre mémoire historique, mythologique, religieuse, et littéraire.

« Ils avaient tous les trois oublié, par ce temps humide, pluvieux, inquiétant, que quelque part, dans ces collines, vers le sommet de la chaîne de montagnes, il y avait une grotte que l’on appelait Baba Kaha. »