Ce roman n’est pas de fiction ; c’est la restitution de l’un des exploits les plus spectaculaires de « l’action illégale ». Au cœur de l’Allemagne hitlérienne, quand les nazis triomphants détruisent tout ce qui ose leur résister encore, Thomas se voit chargé de la périlleuse mission de subtiliser, sous leur nez, leur acte d’accusation, secret jusqu’au procès, contre les prétendus incendiaires du Reichstag. Voici pour la première fois démontés les rouages d’un appareil clandestin pour lequel la vie d’un agent ne compte pas — et à peine plus peut-être la réussite de la mission qui lui est confiée, tant le calcul des probabilités est incertain — et pour la première fois analysées les psychoses que crée l’action dans les personnages qui s’y vouent. Ces personnages, bien loin d’être réduits par le roman à des dimensions schématiques de rôles, gardent au contraire leurs cauchemars propres et leur propre complexité et se voient parfois contraints, dans les pires disciplines, à des choix clandestins à l’intérieur même de la clandestinité. La terrifiante échéance vient à son terme, cependant imprévu, dans ce roman fascinant comme un roman policier.