L’ordre mondial vacille. Avant, les nations prospéraient, s’enrichissant grâce à l’efficacité de leurs systèmes hiérarchiques d’organisation. Malgré les conflits incessants, les richesses et la population mondiale augmentaient. Cependant, les luttes identitaires affaiblissaient les peuples, érodant leur confiance en l’avenir et leur désir de procréer : privés d’un futur, nombre de citoyens étaient, à leur insu, ôtés de leur identité. Or, sans identité, l’individu perd sa capacité à influencer le monde et à envisager un avenir meilleur. L’efficacité des nations s’effrite à mesure que la démographie croît, le modèle de production engendrant des externalités négatives, telles que la pollution, qui dégradent l’environnement et menacent la vie humaine.

La conciliation entre l’abondance de la vie et la rareté des ressources devient un défi de plus en plus insurmontable, à moins de limiter la première. Les conflits pour les ressources semblent inévitables et sont déjà présents.

Les sociétés occidentales peuvent-elles inaugurer une ère post-nationale, offrant à leurs citoyens des identités propices à un monde pacifique ? Oui, mais le temps presse.