Dans cette première moisson poétique, Souvenirs d’Arcadie conjugue l’idéal esthétique valérien, où l’élégance et la précision des mots exaltent leur pouvoir évocateur, et la sensibilité poignante du haïku japonais. L’ouvrage puise dans le mythe pour évoquer un désir de retour aux origines pures de l’existence et célébrer les joies terrestres. Le paysage intime de l’âme configure un cadre idyllique qui sert de baume à la crudité de la vie et s’oppose explicitement, au lieu de s’y intégrer, à l’idée d’une lointaine récompense céleste. Les cieux semblent même indifférents et la création le reflet de la tristesse de Dieu.

À travers une cadence mesurée et un jeu subtil d’assonances, le poète convie le lecteur à se réfugier dans la contemplation des détails les plus fins de l’existence. Ce recueil est une ode au mysticisme minimaliste, érigeant les petites choses en piliers de la résilience humaine.