Le paysage, le climat de Takarine sont méditerranéens mais la ville n’est pas située exactement non plus que le récit ne se réfère à des événements précis. Les liens que les siècles ont tissés entre Takarine et le reste de la République se défont. La cité se veut seule contre toute logique économique ou politique. Marc le “résident”, venu de l’extérieur, redevient le “barbare”. Il ne peut plus ni atteindre ni comprendre les habitants. Ceux-ci qui semblent doués du pouvoir de le fuir à travers les murs de leurs maisons, ne lui apparaissent plus que déguisés ou ne sont plus que des ombres. Ni ses connaissances, ni moins encore la force ne lui permettront d’apaiser le drame. Un moment il peut croire que l’amitié d’un des chefs de la rébellion dont tout le rapproche, âge, métier, philosophie l’aidera à éviter le pire. Mais c’est cette amitié qui amènera le dénouement tragique. L’histoire est celle de l’impossibilité des communautés humaines à vivre ensemble. Elle se répète sans cesse. C’est pourquoi ici le décor est construit avec les mêmes pierres remployées après chaque crise. Les personnages finissent par ressembler aux marionnettes stéréotypées ou aux silhouettes du Karakous et s’expriment par proverbes et comptines.