Après une vie d’aventures, Marc s’est retiré sur la Côte d’Azur, abandonnant sa femme en Bretagne. Avec l’âge sont venues l’aigreur, puis la révolte contre l’univers de rentiers auquel il est désormais condamné. S’il rôde autour de la boutique de l’armurier, c’est parce qu’il pense au suicide. L’oculiste a découvert sur son œil une tache qui déforme sa vision du monde. Ce pourrait être le symbole même de sa maladie intérieure. Contre la prison de l’âge et la cruauté des hommes, il cherche une évasion. Va-t-il céder à la tentation de se détruire ou découvrira-t-il une nouvelle raison de vivre, plus forte que les autres ? Jean Donostia se montre aussi habile écrivain dans les charges d’un réalisme féroce, que dans les pages d’un onirisme émouvant. Cette vie survolée en rase-mottes, cette catastrophe évitée de justesse, puis cette reprise d’altitude dans un ciel plus serein, c’est le baptême de l’air auquel nous sommes tous conviés.