Le 18 janvier 1962, Jacques Angelvin, présentateur de l’émission télévisée « Paris-Club » est arrêté, dans une rue de New York, par les agents de Narcotic Bureau, accusé de trafic de drogue, inculpé et jugé. Devant le tribunal, il plaide coupable, bien qu’il s’estime innocent. Pourquoi ? Parce que aux États-Unis, si l’on plaide non-coupable sans pouvoir le prouver, on risque le maximum de la peine. Mais si l’on plaide coupable, on a des chances de s’en tirer à relativement bon compte. Pour Angelvin, ce furent sept ans de prison. Il en fit cinq et on le libéra. Vis-à-vis des États-Unis, il est en règle. En France, son casier judiciaire est vierge. Mais ce livre n’est pas un plaidoyer. C’est un reportage. Le premier reportage sur la vie pénitentiaire aux États-Unis écrit par un Français. En cinq ans, Jacques Angelvin a connu dix prisons de l’état de New York, dont le fameux Sing-Sing. Sur elles, il nous dit tout : la corruption et la délation qui y règnent, les brimades qui y ont cours, les dépravations sexuelles qu’on y cotoie, mais aussi le surprenant confort dont jouissent parfois les prisonniers. Lorsqu’il fut incarcéré, Angelvin parlait à peine l’anglais. Quand il termina sa carrière de prisonnier américain, il enseignait le français à ses co-détenus. Avec une objectivité et une sincérité parfaites, souvent avec émotion et humour, il nous conte son aventure.