Résumé
Entendre Machiavel, c’est écouter l’un des esprits les plus étranges et les plus frappants du XVIe siècle italien. Italien? Certes, mais très vite universel. Par la quantité de commentaires que cette petite œuvre a suscité, son auteur se place rapidement au-dessus des nations. C’est ce que, non sans emphase, on appelle un esprit universel. Non seulement dans son époque mais encore aujourd’hui puisque le “machiavélisme” est devenu une référence, un mot d’usage courant, une attitude presque. Michel Galabru lit “Le Prince” de Machiavel On passe de la noirceur la plus amère à une envie de rire incoercible. On ne peut même plus croire que cela a pu être écrit. C’est comme une ivresse des mots sur fond de vanité. Mais le drame, c’est qu’on ne sait plus qui fait assaut de vanité. Le Prince?... Machiavel?... Tel un agitateur, Galabru nous attrape et nous jette à la figure de l’un puis à la figure de l’autre, et nous reprend avec vigueur et nous renvoie on ne sait où. On roule, on tombe, on croit entrevoir des abîmes, on plonge, une main secourable nous attrape, mais c’est pour nous lancer ailleurs... et sans ménagement.
Auteur
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Fils d'un professeur de l'Ecole Nationale des Ponts-et-chaussées, Michel Galabru (1922-2016) ne pense qu'à une chose : devenir footballeur professionnel. Ce sont pourtant les planches qui l'appellent, lorsqu'il s'installe à Paris et passe avec succès le concours d'entrée au conservatoire d'art dramatique. Primé, il entre en 1950 à la Comédie française où il joue des pièces du répertoire classique. Un an plus tard, Jean Devaivre lui propose un premier rôle au cinéma dans Ma femme, ma vache et moi. L'acteur accepte, quitte la Comédie française en 1957 et multiplie les petits rôles.
Les années 1960 lui apportent la gloire : La guerre des boutons et Le gendarme de Saint-Tropez lui permettent d'exploiter son air bourru et franchouillard s'accordant à merveille avec le jeu de Louis de Funès ou de ses autres partenaires. Il s'essaie au cinéma dramatique en acceptant les rôles que lui offrent Costa-Gavras dans Section spéciale et surtout Bertrand Tavernier dans Le Juge et l'Assassin.
C'est ensuite dans La Cage aux folles que l'acteur se distingue, en père de famille respectable face au couple déjanté interprété par Michel Serrault et Ugo Tognazzi. Il ralentit le rythme des tournages dans les années 1990, et reprend sa carrière en 1998 avec Astérix et Obélix contre César et Les Acteurs. Michel Galabru s'est également essayé à la doublure, prêtant sa voix au film d'animation Pollux (2005).
Il s'éteint le 4 janvier 2016, à l'âge de 93 ans.
Caractéristiques
Editeur : Frémeaux & Associés
Publication : 4 juin 2018
Support(s) : Livre audio [WEB]
Protection(s) : Aucune (WEB)
Taille(s) : 338 octets (WEB)
EAN13 Livre audio [WEB] : 3561302880020
EAN13 (papier) : 9782290134108