La prestidigitation est en passe de devenir un violon d'Ingres enrichissant, c'est du moins ce que prétend Jacques Delord, le créateur du célèbre numéro "La magie des cordes", que Gilles Margaritis révélait à "La piste aux étoiles" en 1959 et, récemment, des "Ateliers du magicien", une émission de FR3.Avec "Mes premiers tours de magie", l'auteur prend le risque d'initier le grand public aux secrets de son art (magie d'intimité, magie de salon, manipulations). Il s'est donné un triple objectif : entraîner son lecteur à reprendre conscience des possibilités magiques de sa main, (par la pratique opérative), démystifier le "truc" (qui enlève tout son prestige à la prestidigitation), aider le public à faire la différence — en toute connaissance de cause — entre un artiste prestidigitateur et un montreur de tours.Aux yeux de Jacques Delord, la prestidigitation mérite d'être mieux connue et mieux comprise, c'est à cette seule condition, pense-t-il, que les artistes pourront encore affiner leurs techniques et préserver l'indispensable faculté d'émerveillement.