Suzie Robichaud est née le 18 juin 1949 à Chicoutimi. Elle représente un exemple d’évolution harmonieuse, entre le cœur et la raison. Intervenante sociale en début de carrière, formée en service social à l’Université de Sherbrooke et docteure en sciences politiques de l’Université Laval, la question sociale fut au centre de ses réflexions, et de sa pratique d’une manière ou d’une autre, tout au long de sa vie professionnelle. Tournée vers les autres, elle sait faire profiter de son expertise, en ne négligeant jamais l’échange interpersonnel qui constitue sa plus belle banque de données, son expérience.Son professorat au Cégep de Jonquière, puis à l’Université du Québec à Chicoutimi, au Département des sciences humaines, fut une activité de développement d’une pensée analytique, voire plus théorique sur son thème de prédilection. Ainsi, pendant une quinzaine d’années, les travaux de recherche qu'elle a conduits se sont inscrits dans son désir de comprendre le phénomène du bénévolat, puis d'analyser les mouvements sociaux et les enjeux qui y sont associés.Dans cette perspective, elle a publié plusieurs articles dans des revues canadiennes et européennes et a produit un ouvrage intitulé : Le Bénévolat, entre le cœur et la raison (2003, deuxième édition, 1998, première édition). Ses travaux ont aussi porté sur les effets psychosociaux des désastres naturels. Elle est coauteure de deux ouvrages : Sinistres et Intervenants et Désastres et Sinistrés. Par la suite, les recherches qu'elle a effectuées auprès des jeunes retraités l'ont incitée à réfléchir sur l'apprentissage du bonheur. En 2007, elle nous offre un quatrième ouvrage : Lettres à Jean-Élie. Suzie Robichaud propose alors quelques correspondances avec son père, afin de réfléchir sur ses expériences personnelles et professionnelles, où elle découvre ses amis philosophes qui l'habitent et qui l'accompagnent à tout instant. Suit en 2010 Le bonheur... à deux pas d'ici, ouvrage d'une sagesse étonnante où la littérature et la philosophie sont toujours à l'honneur, et où l'on découvre que le bonheur, ça s'apprend!Cette professeure/chercheuse a remporté plusieurs prix, bourses et mentions tout au long de sa carrière. Aujourd’hui, professeure émérite de l’Université du Québec à Chicoutimi, elle nous offre son premier roman : Jour de folie (en librairie dès l'automne 2014). Parsemé de pensées sages, ce roman scrute de nombreux aspects de l’amour : l’attachement, le risque d’aimer, l’abandon, la fidélité, la puissance des souvenirs. Jour de folie, roman au vocabulaire précis et à l’atmosphère feutrée, fait ressortir l’importance de vivre le moment présent et rappelle la maxime de La Rochefoucauld : Qui vit sans folie n’est pas aussi sage qu’il croit.Si vous lui demandez pourquoi elle écrit, elle vous répondra : « Écrire permet de créer, de se connaître dans l’action, de s’appartenir, de rendre l’avenir possible et d’échapper aux inquiétudes du lendemain. Ce n’est pas peu dire quand le temps qui fuit, dans une vie si brève, soulève des battements qui résonnent au creux du cœur. Écrire permet aussi de livrer les idées que l’on porte en soi : l’amour m’a toujours inspirée, les histoires qu’il raconte aussi. Car je suis convaincue que l’amour n’est pas seulement important, mais essentiel et indispensable parce qu’il donne non seulement un sens à l’existence, mais lui procure aussi toute sa saveur et son humanité et qu’il s’inscrit dans notre recherche du bonheur ».