Avez-vous déjà cambriolé un coffre-fort ? Plusieurs hommes le font dans ce livre et ce ne sont pas tous des voleurs. Avez-vous trahi la confiance des êtres qui vous aimaient ? Plusieurs hommes le font dans ce livre et ils ne sont pas tous frivoles. Vous êtes-vous battu pour ouvrir des portes qui ne donnaient que sur le vide ? Plusieurs personnages le font dans ce livre et ils n’étaient pas tous aveugles. Alors, y a-t-il dans cette incohérence un élément commun à toutes leurs actions et peut-être aux vôtres ? Pour ces personnages — dit l’auteur — c’est clair : ils ont toujours vécu comme s’ils n’allaient jamais mourir. Et vous ? Vous n’aimez pas vous poser la question. Pourtant, le « Jour du Seigneur » viendra comme un voleur, nul ne sait quand. Si, des hommes le savent : les condamnés à mort. L’auteur, lui, a bien failli l’être. C’est pourquoi son récit, commencé sur le mode ironique et imaginaire, se termine de la façon la plus réaliste, par le journal vrai de l’inculpé contre lequel la peine de mort est requise. Et l’on voit alors comment, chez un homme aussi incohérent que les autres, mais sincèrement chrétien, l’attente de la condamnation peut se transformer en action de grâces.