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Résumé

Une philosophie n’est pas réglée seulement par des contraintes logiques, des choix ontologiques et l’architectonique d’un système. Elle met aussi en œuvre un univers de sens, un discours et donc une sémiotique qui, pour une part essentielle, est constitutive des concepts, de la possibilité de la preuve et finalement de l’évidence qui en résulte. Lire sémiotiquement un texte philosophique, c’est d’abord faire droit à la dimension du discours, à ses constructions syntaxiques, à ses thèmes et à ses figures, aux stratégies qu’il déploie pour construire un monde de sens où inscrire sa possibilité. C’est donc regarder une philosophie « côté sens ». Cela exige une technique descriptive qui vaut par sa rigueur, mais aussi par la distance — l’étrangeté — qu’elle maintient. C’est encore, « côté être », rechercher les conditions sémiotiques par lesquelles des énoncés ontologiques comme « je pense », « Dieu est » sont rendus possibles et intelligibles. C’est donc explorer, dans l’effectivité d’un texte, l’équivoque qui lie dans tout texte métaphysique « sens » et « être ».

Auteur

  • Ce livre cherche à montrer que l’image ne relève pas seulement du domaine visuel mais concerne le domaine entier de notre expérience sensible et intellectuelle. Celle-ci s’exprime selon des sémiotiques multiples, qui ont chacune leurs règles propres, mais qui toutes ont recours, à des degrés divers, à ce que nous appelons la fonction iconique. Cette notion, issue des travaux de Peirce, est réélaborée ici dans une perspective plus phénoménologique. Elle concerne centralement le problème de la stabilité des formes, problème qui est à la fois grammatical, esthétique et métaphysique.
    Ce livre comprend une partie théorique dans laquelle est discutée la question de l’iconicité. Elle est précédée de huit études portant sur des œuvres appartenant aussi bien au domaine de l’art (Poussin, Rothko, Dubuffet) qu’à ceux de la littérature (Proust) ou de la philosophie (Descartes, Maine de Biran, Bergson). Cette seconde dimension de l’image est sans doute moins familière. Notre hypothèse est que les raisonnements, et tout particulièrement ceux que l’on rencontre dans les textes philosophiques, ne suivent pas seulement des règles logiques mais sont largement inspirés et conduits par des images en grande partie reconstructibles par analyse.

  • Algirdas Julien Greimas (Avant-propos de)

    Cet article provient de l’Encyclopédie philosophique universelle, III : les œuvres philosophiques, tome 2 (sous la dir. de Jean-François Mattéi), Paris, PUF, 1992. GREIMAS Algeirdas Julien, 1917-1992 Né en Lituanie, pays qu’il quitte définitivement en 1944. Maître de conférences en 1949, il enseigne à la Faculté des Lettres d’Alexandrie en Égypte, puis à l’Université d’Ankara (1958), et d’Istanbul (1960). Il décide, avec J. Dubois, J.-C. Chevalier et Henri Mitterand, de créer le self (Société d’étude de la langue française) inaugurée en octobre 1960. Nommé en 1962 professeur de linguistique française à l’Université de Poitiers, Greimas donne en 1964 un cours de sémantique structurale à l’Institut Poincaré. Cette même année, d fonde la revue Langages avec R. Bardes, J. Dubois, B. Pottier et B. Quemada et forme un premier groupe de recherches sémio-linguistiques à l’école pratique des hautes études, où il est directeur d’études depuis l’année précédente. Sa publication avec J. Courtés, en 1979, de Sémiotique, dictionnaire raisonné de la théorie du langage fixe, avec la terminologie de la pratique sémiotique, les acquis conceptuels de vingt années de recherches. Un ouvrage sur la mythologie lituanienne : Des dieux et des hommes, et un petit traité d’esthétique improbable, De l’imperfection, viennent à nouveau modifier l’image un peu étroite qu’on pouvait s’être formée d’une rouvre monolithique et polymorphe. Sémantique structurale 1966 L’ouvrage examine les conditions de possibilité d’une description scientifique de la signification et construit une théorie globale du sens d’une radicale abstraction fondée sur la décision de constituer en objet d’études la forme et non la substance du contenu, conformément à l’axiomatique de Hjelmslev. Cette théorie des niveaux concerne au moins trois perspectives : — Perspective “ générative ” (avant la lettre) : l’effectuation de la mise en sens est donnée comme ayant réellement lieu sous la forme d’un parcours de conversions (le terme lui-même est postérieur à Sémantique structurale), mobilisant une hiérarchie de structures, du plus élémentaire (et profond) au plus articulé (et superficiel). Toute production de signification relève ainsi d’un tronc commun invariant, indépendant de la substance signifiante, “ le niveau sémiotique profond ”, dont l’ouvrage entreprend la description tant dans sa strate logique que dans sa strate narrative. — Perspective “ descriptive ” : la théorie sémiotique apparaît, à son tour, comme un langage construit, “ une structure hiérarchique conceptuelle ” élaborée en vue de l’analyse d’un langage-objet et comprenant trois langages situés à des niveaux différents d’exigence logique : le langage descriptif (a), le langage méthodologique (b) et le langage épistémologique (c). Si (a) construit une représentation sémantique paraphrasant le langage-objet, (b) est le niveau où sont élaborés les concepts et procédures permettant (a), tandis que (c) assure la discussion et l’évaluation de (a) et (b). — Perspective “ phénoménologique ” : le niveau sémiologique (inscription de l’objet-monde naturel dans la langue) est envisagé par opposition au niveau sémantique (ensemble des catégories appartenant en propre au sujet sémiotique et présupposé par la catégorisation de l’objet-monde). Au total, cette triple mise en perspective de la sémiosis permet à la théorie de concrétiser le caractère multiplane de la signification, transversalement à la linéarité des langues naturelles. Du sens 1970 Quatorze articles publiés entre 1966 et 1969 sont repris dans Du sens. Le texte introductif souligne que les progrès de la sémiotique consistent “ dans l’élargissement de son champ de manœuvre ”. Cet élargissement, tel qu’il est manifesté dans Du sens, est double, à la fois thématique (avec des propositions exploratoires sur l’épistémologie de l’histoire, sur l’analyse du récit mythique, sur la poétique ou sur l’écriture cruciverbiste) et gnosélogique : la perception du caractère multiplane des significations s’impose avec une force croissante. La recherche a surtout exploité jusqu’ici trois de ces textes : — “ Éléments d’une grammaire narrative ” où se lit l’essentiel de la théorie narratologique de Greimas. — “ Conditions d’une sémiotique du monde naturel ”. C’est de ce texte que dérivent les premières tentatives de description scientifique des sémiotiques non verbales (gestualité, musique, arts plastiques). — “ Les jeux des contraintes narratives ” qui propose la première visualisation du carré sémiotique (appelé à une vaste fortune) et l’applique à l’analyse du système des relations sexuelles, dans leurs dimensions normativo-sociales, économiques et individuelles. Ainsi se trouve faite la démonstration de la valeur heuristique de ce modèle logique apte à indexer avec précision les combinatoires les plus complexes. Du sens II 1983 Une fois encore, l’éclatement thématique de ce volume (soupe au pistou, colère, défi, croire et savoir, modadisation de l’être, etc.) ne doit pas faire illusion : la réflexion, d’une seule coulée, porte sur le rapport entre sens et valeur, et sur la valorisation en général. Le rôle des combinatoires modales, constitutives aussi bien des relations intersubjectives que des relations à l’objet, est systématiquement analysé cependant que subsiste entre autres questions celle fort ardue du thymisme comme primitif.“ De la modalisation de l’être ”, texte de référence pour la saisie du passionnel. Cette mise au point fondamentale   est complétée dans ce même volume par l’analyse de la passion-lexème “ colère ”, méthodologiquement exemplaire : partant du principe que les descriptions lexématiques “ peuvent constituer, de manière économique, des modèles de prévision pour des analyses discursives ultérieures ”, il fait apparaître dans le sémantisme de la colère, une séquence narrative : “ frustration ” (= “ attente ”), “ mécontentement ”, “ agressivité ” (vengeance), étudiés dans leurs rapports avec “ patience ”, “ insatisfaction ”, “ déception ”, “ offense ”, “ honneur blessé ” et “ sadisme ”, ce qui revient à inscrire une passion, la colère, dans le paradigme “ des formes comparables ” et à développer “ le discours colérique jusqu’à ses ultimes conséquences ”. (A. Henault)   u Sémiotique structurale, Paris, Larousse, 1966 ; 2e éd. Paris, puf, 1986. — Du sens, Paris, Seuil, 1970. — Sémiotique et sciences sociales, Paris, Seuil, 1976. — Maupassant. La sémiotique du texte : exercices pratiques, Paris, Seuil, 1976. — Sémiotique. Dictionnaire raisonné de la théorie du Langage (avec J. Courtés), Paris, Hachette, 1979. — Du sens II, Paris, Seuil, 1983. — Des dieux et des hommes, Paris, puf, 1985. — De l’imperfection, Périgueux, Fanlac, 1986.

Auteur(s) : Jean-François Bordron

Caractéristiques

Editeur : (Presses universitaires de France) réédition numérique FeniXX

Auteur(s) : Jean-François Bordron

Publication : 1 janvier 1987

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]

Contenu(s) : PDF

Protection(s) : Marquage social (PDF)

Taille(s) : 55,6 Mo (PDF)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3126, 3080

EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782705937843

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