Un héros, Aïssa, le petit prodige, que la foule va consulter, en partie pour ses dons de guérisseur, en partie emportée par la curiosité d'entrevoir le bébé qui parle. Son assistante, Meriem, une infirmière vivant en marge de sa famille. Et, une sorte de « souteneur », Arezki, un bonhomme sans foi ni loi, qui essaie de tirer profit au maximum des dons de Aïssa. Et, au milieu, un journaliste, Elias, toujours à la recherche du scoop ou de l'information sensationnelle qui lui permettra de faire décoller sa carrière. Extrait :« Ah, la confiance ! En voilà un vilain mot ! La confiance en soi est déjà du domaine de l'impossible pour la multitude. Faire confiance aux autres, en revanche, c'est tendre sa gorge au boucher, c'est une soumission, un acte de trahison envers soi, le manque de courage de révéler ses sentiments etappréhensions. Et le courage ? Il suffirait encore d'avoir le courage de ses opinions sans aller plus loin. Autre chose, c'est s'offrir corps et âme à autrui puis se retrouver mort pour s'être surestimé, pour n'avoir pas reconnu ses limites. Et la reconnaissance ? Envers qui ? Encore faut-il que quelqu'un vous inspire cette reconnaissance et une fois que vous déversez ce flot de gratitude, vous vous retrouvez pieds et poings liés. La confiance est une meurtrière, le courage un tueur en série, la reconnaissance une esclavagiste ! »