Daté de 1921, La femme aux chiens de L'Erotin, cette sorte de " Balzac de la pornographie " tel que le nomme Alexandrian dans son " Histoire de la littérature érotique " met en scène l'histoire d'une femme en proie à une bestialité hallucinante.

Régine Moutiers jeune veuve de 28 ans et fort jolie de surcroît, vit avec ses domestiques dans sa villa des environs de Paris Sage, ses activités se bornent à rendre visite à quelques amies. " Elle ne se laissait aller à écouter aucun soupirant, et tout se bornait à des propos aimables ou à des flirts qui n'engageaient ni sa liberté ni son cœur ".
Or voilà qu'un soir, rentrant de Paris par le train, elle s'engage de nuit sur le chemin qui la ramène chez elle. Elle tombe aux mains d'un satyre qui la viole à plusieurs reprises mais ne la tue pas. De retour chez elle, dans les jours qui suivent, prise d'une folie, elle se met à jouer sexuellement avec l'un de ses chiens.
Mais Régine ne peut résister : sa chair, " érotisée jusqu'à la folie ", succombe aux jeux vicieux, et, sous l'emprise de la luxure, toute sa pudeur chavire. Ses journées passent à des dressages obscènes, et les chiens deviennent ses amants.
Il s'en faut de peu que la morale ne soit sauve : Régine Moutiers succombe à la fin du livre, ainsi que sa jeune bonne Coralie, éprise de sa maîtresse jusque dans ses jeux fantasques...