Cet ouvrage s'intéresse aux problèmes de sécurité nés de la montée de la délinquance, et à leur traitement au niveau local. Il s'adresse à tous ceux — responsables politiques, professionnels ou bénévoles — qui veulent agir pour une société urbaine plus solidaire. Après avoir étudié ce qu'est la demande sociale de sécurité, notamment le sentiment d'insécurité, il envisage le rôle traditionnel limité des communes. Puis, l'ouvrage montre comment, depuis une dizaine d'années, les pouvoirs publics sont à la recherche d'une politique de prévention de la délinquance oscillant entre deux pôles : prévention et répression. C'est le rapport Bonnemaison qui, en 1982, donnera le véritable coup d'envoi à une politique systématique de prévention s'appuyant sur les responsables locaux, tandis que les pouvoirs publics encouragent une politique de développement social. Ce livre accorde une place particulière aux grandes institutions publiques concernées par ces problèmes. Police, justice et action sociale sont en pleine évolution. La modernisation de la police, l'ouverture de la justice, le décloisonnement de l'action sociale, sont des phénomènes majeurs de ces quatre dernières années. La dernière partie de l'ouvrage est consacrée à la commune, comme acteur. Le rôle confié maintenant aux collectivités locales, est important mais ambigu. On ne peut pas raisonner là en terme de pouvoir local plus ou moins renforcé. Les problèmes de sécurité — par leur complexité — amènent à dépasser cette façon de poser la question ? Le local est alors un lieu de coordination, d'expérience, plus qu'un lieu de pouvoir. Les collectivités locales doivent jouer un jeu nouveau, dont il faut bien saisir les données. L'ambition de cet ouvrage est de permettre à tous ceux qui veulent appréhender ces problèmes, de prendre connaissance du dossier d'ensemble et, avant de se lancer dans l'action, de mener une réflexion indispensable sur un problème politique au sens plein du terme.