J'ai subi un infarctus quand je n'avais pas encore trente ans, un AVC quelque temps plus tard, puis un deuxième en janvier 2018. Nietzsche a raison de dire que toute pensée est la confession d'un corps, son autobiographie. Que me dit le mien avec ce foudroiement qui porte avec lui un peu de ma mort ?
La disparition de ma compagne cinq ans en amont de ce récent creusement dans mon cerveau, qui emporte avec lui un quart de mon champ visuel, transforme mon corps en un lieu de deuil. " Faire son deuil " est une expression stupide, car c'est le deuil qui nous fait.
Comment le deuil nous fait-il ? En travaillant un corps pour lequel il s'agit de tenir ou de mourir. Un lustre de mélancolie ou de chagrin porte avec lui ses fleurs du mal.
Ce texte est la description du deuil qui me constitue. Faute d'avoir réussi son coup, la mort devra attendre. Combien de temps ? Dieu seul (qui n'existe pas) sait... Pour l'heure, la vie gagne. Ce livre est un manifeste vitaliste.
M. O.
Editeur : Groupe Robert Laffont
Publication : 6 septembre 2018
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub]
Contenu(s) : ePub
Protection(s) : Marquage social (ePub)
Taille(s) : 447 ko (ePub)
Langue(s) : Français
Code(s) CLIL : 3660
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782221220009
EAN13 (papier) : 9782221219546
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