Résumé
Cami (Pierre) est né à Pau (Basses-Pyrénées) en 1884. Après avoir songé à se faire matador de toros, il s’oriente (plus raisonnablement ?) vers le théâtre. Elève de Maurice de Féraudy au Conservatoire de Paris (1903), il entre, sans avoir obtenu de prix de fin d’année, à l’Odéon. On le retrouve ensuite au Théâtre Mondain, au Little-Palace, etc., mais il ne parvient pas à s’imposer vraiment. En juillet 1910, Cami crée Le Petit Corbillard Illustré, organe corporatif et humoristique des Pompes Funèbres. Il y publie ses premiers textes. Le bi-mensuel P.C.I. ne vivra que le temps de sept numéros. 1911 : A la demande de Paul Reboux et Charles Müller, directeurs littéraires, Cami rédige La Vie drôle au Journal. Il y restera jusqu’en 1934, collaborant également au Petit Parisien, l’Excelsior, le Dimanche Illustré, Paris-Soir, le Rire, Fantasio, le Merle Blanc, Paris-Matinal, etc., puis, à partir de 1933, à l’Illustration. Dès 1913, il réunit ses meilleures « fantaisies » en volumes. C’est d’abord Pour lire sous la douche et L’Homme à la tête d’épingle. Suivront, après la guerre, Dupanloup ou les prodiges de l’amour, Vierge quand même !, Les Amours de Mathusalem, Les Exploits galants du Baron de Crac, La Famille Rikiki, Vendetta ou une aventure corsée, etc. Parallèlement, Cami fournit des romans de la même veine drôlatique, qu’il illustre parfois. Citons Les Mystères de la Forêt-Noire, Le Scaphandrier de la Tour Eiffel, Les Mémoires de Dieu-le-Père, Le Jugement dernier, etc. En trente-neuf années (Les Farfelus, roman comique, date de 1951), il a publié plus de quarante ouvrages et écrit des chansons, des opérettes, des revues, des scénarios de films, des émissions radiophoniques et quelques préfaces. Son œuvre lui vaudra, en même temps qu’un immense succès populaire, l’admiration — et souvent l’amitié — de Charlie Chaplin, Ramon Gomez de la Serna, Pitigrilli, Benjamin Péret, Paul Gilson, Carlo Rim, Jean Cassou, Lucien Dubech, Maurice Dekobra, Jacques Prévert et, plus récemment, celle de Chaval, Roland Topor, Rémo Forlani, Michel Lebrun, Jean Ferry, Robert Enrico et quelques autres « inconditionnels ». Fondateur de l’Académie de l’Humour, lauréat du Grand Prix d’Humour International (1953), Cami est mort le 3 novembre 1958. En son domicile du 14, rue Etex, dans le dix-huitième arrondissement. Un peu oublié. Il avait alors soixante-quatorze ans.