Lorsque Mao paraît... le cercle de famille s’agrandit à grands cris... et parfois il en crève ! Étienne Grangier a 15 ans, 7 mois, 5 jours, un mètre soixante-seize, des cheveux longs-bruns-mous-sales et des yeux verts en dents de scie. Avec ses copains du lycée il joue à la guerre de 14, histoire d’embarrasser les aïeux et d’apporter sa pierre à la révolution ambiante. En d’autres temps il aurait été zazou ou bien tricheur et le soir, au creux du lit, il aurait lu la Condition humaine. Aujourd’hui, grâce au ciel, il la joue : c’est quand même plus « marrant » !... Surtout quand les parents voient rouge et les professeurs jaune et les flics bleu et que la gloire journalistique est au bout du chahut. Dans cette grande foire du Trône où sous chaque siège se cache un pétard, se faire damer le pion par un blanc-bec qui n’a ni votre coup d’œil, ni votre nez divinatoire, ni votre élocution charpentée, à peine votre silhouette, aucune de vos idées !... mais qui porte votre nom, ce n’est pas une affaire de politique mais de tension artérielle. Chez Albert Grangier on joue Papa, Maman, la Bonne et Mao... et personne ne se console de se savoir semblable au reste de l’immeuble. Qu’importe : les verrous ont sauté et à 15 ans il y a mieux à faire que de jouer aux billes. Aux armes ! lycéens, vous n’avez fait que la moitié du travail... certains remuent encore !