Conte politique ? Œuvre de fiction ou description déguisée de la réalité ? L’ouvrage de Charles Debbasch n’est pas un livre comme les autres. Pour mieux analyser, il dépayse. Les puits de pétrole sont épuisés et le monde se morfond, privé de circulation automobile. Quand, soudain, apparaît une forme nouvelle d’énergie dans l’émirat du Prophan : la peau de chat. Les ressources de l’étonnant félin vont entraîner de gigantesques bouleversements en France, à laquelle - par un heureux hasard - la découverte est réservée, et dans l’émirat. Dans la République française, où l’ENA sera supprimée, les magistrats ont pris le pouvoir, un nouveau parti politique se forme pour soutenir l’action du Président Cougourdin, le parti du chat ou du Dgraouichtée, syncrétisme de droite et de gauche, tandis que l’inventeur de la peau de chat, le chercheur Nadcat, est fêté et adulé. Mais les obstacles surgissent. Les émigrés français au Prophan connaissent le sort douloureux des exilés. L’émir du Prophan voit naître, dans son État, les difficiles problèmes de la circulation. La conscience de Nadcat se réveille et s’indigne du massacre félin. Et le vent politique tourne, avec son cortège de revirements... Le lecteur reconnaîtra dans ce livre plus qu’un récit, une réflexion voilée d’humour, une société pas tellement éloignée de la nôtre.