Un peintre de la majorité silencieuse rompt le silence. Témoignage varié, condensé, sans tricherie, souvent drôle, jamais graveleux. Mille et une anecdotes sur des gens - célèbres ou pas - émaillent le propos dont le ton est d’un « honnête homme. » En avant-propos, on assiste aux gaietés et tribulations d’une tournée d’éditeurs, manuscrit sous le bras. Puis, on passe un moment chez ses maîtres — Terlikowski, Vlaminck et van Dongen, ainsi que son « maître à penser » — et père — Florian de La Horbe. Suit un défilé de chapitres rangés par matières : Position du peintre — transfiguratif — face à la galéjade et l'imposture de l’abscons — face aux recettes des versions métaphysiques. Quelques tranches de vie : Saint Germain-des-Prés d’hier et d’aujourd’hui. Dîner avec Kerensky. À travers paysages et marines (Atlantique, Manche, Mer du Nord, Baltique). Le portrait. Ses impératifs. Sa désaffection. Quelques échantillons de portraits — dans le monde du théâtre... des lettres... des arts... La composition animée. Scènes de la Comédie humaine. Évasion par nymphes, naïades, dryades et amazones interposées. Et enfin, dernier volet : l’intendance — l’envers du décor. Les expositions. Le public. Les critiques. Les marchands. Leur comportement avec les peintres. Avec les monstres sacrés. Avec la clientèle. Le malentendu de la sélection... « Bilan désabusé peut-être, mais positif quand même. Le rêve d’un côté, la bouffonnerie de l’autre, viennent tour à tour charmer et égayer le chemin du peintre « hors-cote », qui n’oublie pas qu’il peut toujours compter sur un client aussi difficile qu’assidu : lui-même ! »