Résumé
Marx et les marxistes n'ont pas inventé la dialectique. Ils l'ont même largement appauvrie et trahie. Le mode de penser dialectique a servi et sert toujours à d'autres qu'eux. D'Héraclite à Hegel, de Hegel à Marx, Jules Monnerot entraîne le lecteur dans le sens profond de ce «mode de penser du devenir» où, dans le temps qui passe et ne s'arrête jamais, «la lutte joue le rôle moteur», change les rapports de force, transforme le vrai en faux et le faux en vrai. La dialectique, en effet, celle de Hegel et Héraclite, n'est ni scientifique, ni révolutionnaire, pas davantage réactionnaire. Elle «n'est que l'introduction de l'élément temps dans la vision des choses», «une pensée qui tente de saisir le sens de ce qui est soumis au temps». Elle ne dépose pas de conclusions définitives : il est de sa nature même de détruire les systèmes. Elle ne peut être la théorie de la révolution marxiste : «L'usage correct de la dialectique est de faire passer le docteur Guillotin sous la guillotine». Ce qui est révolutionnaire dans la démarche de Marx ne vient pas de la dialectique elle-même, mais du fait qu'il l'a «liée à un ressentiment, interprète d'un ressentiment collectif, historique, et que le composé quasi religieux qui en a résulté était, lui, révolutionnaire».
Auteur
Auteur(s) : Jules Monnerot
Caractéristiques
Editeur : FeniXX réédition numérique
Auteur(s) : Jules Monnerot
Publication : 1 janvier 2004
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (PDF)
Taille(s) : 43,9 Mo (PDF)
Code(s) CLIL : 3126, 3080
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782307441762