L'ouvrage de Kostas Vergopoulos étudie la place de l'agriculture dans l'évolution des empires byzantin et ottoman, et plus spécialement dans le développement capitaliste de la Grèce moderne. Les théories originales avancées par l'auteur montrent à quel point, dans une société qui n'a pas connu le féodalisme, le régime foncier de la grande propriété, puis celui de la petite propriété, née de la réforme agraire, ne sont que des produits périphériques adaptés aux intérêts du capital, à différents moments de l'Histoire. Par sa référence au matérialisme historique, l'étude a une portée générale qui dépasse les problèmes et de l'agriculture et de la Grèce. C'est, en fait, une réflexion pratique et théorique sur les rapports du centre et de la périphérie, qui met en évidence la place des paysanneries dans les « marges » et, précisément, les flux révolutionnaires d'ensemble qui « bouillonnent dans les marges de toute société ». Kostas Vergopoulos, né à Athènes en 1942, enseigne l'économie politique à l'Université de Paris VIII.