Marie-Christine Pouchelle, vingt-six ans, licenciée en sociologie, prépare actuellement - à la Faculté de Nanterre - une thèse d’ethnologie (troisième cycle). Amenée à examiner, pour le compte de l’IAURP (Institut d’aménagement et d’urbanisme de la Région parisienne), les conditions de vie dans un grand ensemble de banlieue, elle choisit, après y avoir habité un an (1972-1973), de rapporter certains des aspects d’une quotidienneté à la fois proche et étrangère, discours éclatés recueillis auprès de ses voisins. Il ne s’agit ici ni d’une analyse sociologique « objective », ni d’un récit épique, mais d’une tentative pour mettre en scène, sur fond de HLM, « les gens de tous les jours », personnages et personnes toujours autres, exotiques, et pour cela inaccessibles sous leur apparente banalité.